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Rapports sociaux

L'ancien village des Salles-sur-Verdon était essentiellement composé d'agriculteurs, les rythmes de vie s'écoulaient donc en fonction des activités agricoles. D'après F. Simian, le village était très animé et très vivant, et la vie s'écoulait en fonction des activités saisonnières.

Aux Salles-sur-Verdon, le lieu de rencontre privilégié était «la place du château». Cette place constituait le centre actif de l'ancien village, on y trouvait la boulangerie, deux commerces qui faisaient à la fois épicerie et boucherie, les PTT, le café central, le lavoir et la fontaine à laquelle on venait chercher de l'eau jusqu'aux années cinquante, date où a été installée l'eau courante dans les maisons. On comprend bien que cette place du château fut le premier lieu de rencontre, et c'est sur cette même place que s'installait une ou deux fois par mois le marché forain.

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Figure4. La place : le centre social du village

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Figure5. La place du Château dans les années 20

En fait, vu sa position géographique, le village des Salles était un lieu de rencontre pour les habitants du pourtour de la vallée. Le village qui avait le plus de rapport avec les Salles-sur-Verdon était Sainte-Croix. Malgré la frontière administrative qui séparait ces deux communes (l'une appartenant au département du Var et l'autre à celui des Alpes-de-Haute-Provence), les habitants de ces deux villages étaient très liés. Ce rapprochement s'expliquait par deux faits, d'une part Sainte-Croix était un village déclinant, il y avait très peu d'habitants (moins de cent) et le seul commerce qu'on y trouvait était le café, pour se ravitailler ses habitants venaient donc régulièrement aux Salles-sur-Verdon. D'autre part Sainte-Croix était également une commune agricole, même si le village était construit à flanc de colline, ses terres étaient situées dans la vallée, la plupart sur la berge en face des Salles, mais d'après M. G. il y avait des agriculteurs de Sainte-Croix du côté des Salles et inversement, de plus du côté de Sainte Croix il y avait de nombreuses fermes, qui étaient plus proches des Salles que de Sainte-Croix. Le rapprochement entre les deux villages était donc très important, et tous les ans à la messe de minuit aux Salles, on comptait autant de Sallois que d'habitants de Sainte-Croix. Le village de Bauduen était également proche des Salles, notamment parce que Bauduen était un village d'agriculteurs.

A l'inverse, les Sallois n'avaient que peu de rapport avec les Aiguinois, même si ceux-ci venaient tout de même aux Salles. M.G. explique cela par l'économie. Aiguines était situé sur un terrain assez pendu, il y avait donc peu de terres cultivables, l'économie était plus axée sur l'industrie (on y faisait la boule cloutée) et le village était donc plus tourné vers le pastoralisme et la forêt.

En fait, on peut dire qu'à l'époque les distances, les moyens de locomotion et l'économie étaient les facteurs qui déterminaient la fréquence des rapports sociaux. Toutefois, il faut ajouter que les réseaux familiaux contribuaient également aux rapports inter-villageois.


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